Seine-Maritime Étretat dans les pas d’Arsène Lupin
Le succès planétaire de la série « Lupin » a relancé les ventes des livres de Maurice Leblanc. La célèbre plage de galets normande bénéficiera-t-elle aussi d’un regain de promeneurs ?
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Il « est rare de voir un site naturel autant lié à un personnage de fiction. Étretat et Arsène Lupin ne font qu’un ! », s’amuse l’écrivain Michel Bussi, membre de l’Association des amis d’Arsène Lupin (AAAL).
Installation d’une géocache
Dans son dernier polar Rien ne t’efface, paru le 4 février, il ne peut s’empêcher d’évoquer Étretat. La station balnéaire est célèbre pour son aiguille creuse, à l’intérieur de laquelle le gentleman cambrioleur, né en 1905 sous la plume de Maurice Leblanc, a caché son butin. Ainsi, tout naturellement, la première saison de la série « Lupin » se termine au pied de ces falaises de la côte d’Albâtre.
L’acteur Omar Sy, alias Lupin, rejoint par le sentier côtier la plage de galets, arpentée par les fans de l’œuvre littéraire, en chapeau haut de forme et cape noire. Ce rendez-vous du 11 décembre, date de naissance de Maurice Leblanc, a été imaginé pour le tournage qui s’est déroulé au début de l’été 2020 dans le village. Mais, même sans ces artifices, le pèlerinage sur les traces du gentleman cambrioleur garde tout son sel. Le parcours débute au haut de la falaise d’Aval, d’où part le souterrain, fictif, menant à la planque d’Arsène Lupin.
L’association AAAL y a installé une géocache, une boîte qui contiendrait la solution au mystère… « Des messages y sont laissés par des lecteurs du monde entier, dont un venu de Mongolie ! », n’en revient pas Pierre-Antoine Dumarquez, son président. Le pic de calcaire et de silex s’approche aussi par le bas, en passant par le Trou à l’homme, cavité naturelle accessible à pied uniquement à marée basse, ou, par la mer, en paddle ou en kayak.
Quant au Clos Lupin, la maison anglo-normande où vécut Maurice Leblanc, il abrite un musée au charme désuet. Ce n’est pas une demeure d’écrivain, mais celle de son héros, Arsène Lupin. La voix de l’acteur Georges Descrières, qui a incarné « le plus grand des voleurs » à la télévision dans les années 1970, sert de fil conducteur. Avec, comme message de bienvenue, « ne vous égarez pas dans les couloirs secrets et gardez vos mains près de vos poches ».
Mathilde Giard
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